mnémociné
Voilà bien le type de film sulfureux, interdit aux moins de 16 ans, mâtiné de sexe et de corps impudiques, dont on attend le pire ou le meilleur...
Eh bien le meilleur est au rendez-vous ! Passé les premières images où l'on s'habitue à l'intimité dévoilée des personnages principaux, le rythme infernal de la réalisation prend au corps et nous fait partager les péripéties de jeunes New Yorkais en quête d'identité dans une mégalopole où l'individu peine à se construire et à se situer. La caméra, nerveuse, virevolte et bénéficie de l'utilisation d'une maquette aux lumières scintillantes qui représente une ville onirique et sans âge. La transfiguration de New York émerveille, avec une grâce et une infinie poésie.
Les acteurs eux-mêmes sont très attachants, particulièrement le jeune Ceth, au regard doux, rêveur et un rien aguicheur. Jugez plutôt.
Mais le personnage principal de cette histoire est Sofia, une psy en quête d'un orgasme jamais atteint avec son compagnon... La découverte d'une boîte de nuit branchouille et échangiste, le Shortbus, va-t-elle lui ouvrir des horizons jusqu'alors inaccessibles ? Le Shortbus et ses créatures aux regards perdus mais interrogateurs, en quête de sensations, en recherche de sens, l'accompagnent et la guident. Ont-ils besoin de parler ou le seul langage des corps suffit-il à révéler l'indicible ?
La fin du film est malheureusement assez décevante, j'en reparlerai avec ceux qui le souhaitent...
A la réalisation, on retrouve le charmant New Yorkais John Cameron Mitchell, déjà auteur de Hedwig and the Angry Inch, un film qui relate le destin mouvementé d'Hedwig Schmidt, rock star transsexuel.
Shortbus. USA. De John Cameron Mitchell. Avec Sook-Yin Lee, Paul Dawson, PJ DeBoy, Raphaël Barker... Durée : 1h42. Sortie française : 08/11/2006.
Commentaires :
Re:
par ailleurs, ca fait plaisir de voir que les couples homos et heteros sont traites sur un plan d'egalite dans leurs problematiques. le trait montrant le rassemblement de ces couples sexuellement actifs dans un meme lieu est un peu forci mais il fait plaisir a voir pour son audace et sa rarete!
pour ce qui est de la fin, peut-etre que mon coeur encore plein d'amour a donner et pret a en recevoir autant m'a permis de ne pas la trouver si niaise mais plutot liberatrice et pleine d'espoir!... faudrait peut-etre que j'y retourne pour encore mieux l'apprecier ;-)
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dominivi
En effet, la fin nous présente une sorte de consensus idyllique béat presque niais.
Dommage après un tel film.
Je n'ai pas été "imperméable" non plus (allusion à un dialogue du film...) au charme physique du réalisateur...
Ceth fera-t-il chavirer les coeurs des amis de mnemociné?