mnémociné
J'avais d'abord décidé de zapper ce film qui ne m'inspirait guère de prime abord. Les extraits aperçus, ici ou là, notamment à la télévision, malgré l'anatomie relookée (vive le régime !) et attrayante de Clovis Cornillac, ne me mirent pas l'eau à la bouche.
Finalement, la lassitude du soir aidant, j'ai voulu assouvir ma curiosité éveillée. L'impression demeure mitigée. Le scénario semble médiocre et trop facile. Les cinq fantômes gays, bien caricaturaux, sympathiques mais vraiment ridicules, tout droit sortis de Palace, m'ont fait rire, mais ils relèvent du plus pur cliché.
Le réalisateur s'est manifestement renseigné. On découvre ainsi un bar gay très masculin et s'amuse de la tentative piteuse de Clovis Cornillac ("Marc", très hétéro) chercher à "passer à l'acte" pour assumer de pseudos pulsions homosexuelles, sur le conseil d'un psy de bazar. Le personnage émouvant du vieil homo qui "retrouve", si l'on peut dire, son ancien petit ami donne une touche de sensibilité. Il est interprété par un acteur comique aujourd'hui oublié, Michel Modo (souvent en tandem avec Guy Grosso). Quant à Michel Duchaussoy, il est tout simplement excellent dans un rôle odieux et trouble.
Au final, Poltergay compose une comédie divertissante et sans prétention. Au deuxième degré, elle m'a même fait franchement rire. Je garde garde cependant un petit goût amer et surtout reste sur ma faim. Les deux ingrédients "fantômes" et "homosexualité" permettaient pourtant de concevoir un scénario d'une toute autre portée, et d'un humour plus fin. Sans même parler de vérité psychologique... Dommage de devoir se contenter d'une comédie franchouillarde et convenue. Les fesses de Clovis, contrairement au nez de Cléopâtre, ne changeront pas le cours de l'histoire.
Commentaires :
sauf si
sauf si le canapé est assez confortable pour dormir un petit peu de temps à autre...
En tout cas, privilégier peut-être "désaccord parfait" d'Antoine de Caunes, avec Jean Rochefort et Charlotte Rampling, avec également un personnage gay très british plus intéressant
J'en reparlerai sur mnémociné après l'avoir vu!
Re:
tiramisu
Il y a une scène plus intéressante dans "Poltergay" que les autres. La famille italienne de Marc se trouve attablée. Notre héros (Cornillac) a l'air tourmenté. Sa maman est inquiète. Marc lâche le morceau : "je suis homosexuel!". Maman est soulagée : "ce n'est que cela! Je croyais que tu n'aimais plus mon tiramisu!"
Re: tiramisu
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Mikal