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Casanova70
--> L'orgasme et la peur
Une rétrospective m'a permis de revoir cette excellente comédie italienne et d'y retrouver l'élégant Marcello Mastroianni dans le rôle principal. Il y incarne un séduisant major italien qui ne peut parvenir à honorer ses partenaires féminines que transi par la peur ou face au risque: Je me permets d'attirer l'attention sur le personnage caricatural du psychiatre gay refoulé (qui aime les bas résille...à savoir, les porter!) hanté par les araignées et qui voit en toute femme une mante religieuse prête à dévorer l'homme, incarné par le fantastique acteur que fut Enrico Maria Salerno (1926-1994). La crainte panique du dragueur italien de "ne pas être un vrai homme" traduit quelque chose d'une mentalité vraiment machiste. En ce sens, derrière la farce, on rit beaucoup, et souvent à gorge déployée : c'est le mythe latin de la virilité qui est ironiquement décrit.
Au passage, il semble avéré que Casanova bien que se déposant tel l'abeille gourmande à la trompe avide sur de nombreuses fleurs n'était pas un amant très performant, qu'il ne se laissait pas toucher par ses partenaires féminines. Il trouvait une excitation sans cela défaillante en caressant un oiseau de bronze, symbole phallique.
En outre, vrai bisexuel, il adorait les "plans à trois" avec un couple hétérosexuel s'intéressant surtout au garçon!
Casanova 70 se situe au milieu des années soixante. On y revoit avec plaisir Guido Alberti (1909-1996) dans le rôle d'un Monsignore gourmand et très tendre envers le jeune homme -la caméra n'en dit pas plus - et Marco Ferreri, le cinéaste, en mari odieux et jaloux à l'extrême.
Le réalisateur ne jette pas vraiment un regard gay, c'est le moins que l'on puisse dire! La mise en scène grotesque et simpliste - mais non pas méchante ou hostile - de l'homosexualité me semble vraiment significative d'une mentalité : celle des années soixante en Italie. C'était hier et à côté.
dominivi
"Casanova 70", un fim de Mario Monicelli (1965). Avec Marcello Maastroianni, Enrico Maria Salerno, Virna Lisi, Marisa Mell, Michèle Mercier, Guido Alberti, Marco Ferreri.
Au passage, il semble avéré que Casanova bien que se déposant tel l'abeille gourmande à la trompe avide sur de nombreuses fleurs n'était pas un amant très performant, qu'il ne se laissait pas toucher par ses partenaires féminines. Il trouvait une excitation sans cela défaillante en caressant un oiseau de bronze, symbole phallique.
En outre, vrai bisexuel, il adorait les "plans à trois" avec un couple hétérosexuel s'intéressant surtout au garçon!
Casanova 70 se situe au milieu des années soixante. On y revoit avec plaisir Guido Alberti (1909-1996) dans le rôle d'un Monsignore gourmand et très tendre envers le jeune homme -la caméra n'en dit pas plus - et Marco Ferreri, le cinéaste, en mari odieux et jaloux à l'extrême.
Le réalisateur ne jette pas vraiment un regard gay, c'est le moins que l'on puisse dire! La mise en scène grotesque et simpliste - mais non pas méchante ou hostile - de l'homosexualité me semble vraiment significative d'une mentalité : celle des années soixante en Italie. C'était hier et à côté.
dominivi
"Casanova 70", un fim de Mario Monicelli (1965). Avec Marcello Maastroianni, Enrico Maria Salerno, Virna Lisi, Marisa Mell, Michèle Mercier, Guido Alberti, Marco Ferreri.
Ecrit par dominivi, le Mercredi 17 Janvier 2007, 22:39 dans la rubrique Actualités.
Commentaires :
Anonyme
02-04-08
à 18:54
Il faut arrêter de regarder casanova au travers du prisme sadique et vengeur de fellini ...Lisez plutôt cet admirable écrivain,vous en apprendrez plus sur lui et direz moins de fadaises.
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